PRIMAFRANCE

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mercredi 12 décembre 2012

RÉFLEXIONS AUTOUR DE LA 4D

Building Information Modeling (BIM) Versus 4D ?

Alors que la 4D progresse dans le monde de l'ingénierie Industrielle et de Construction, certaines opinions semblent indiquer qu'il faut soit mettre en place le BIM, soit la 4D  - Alors BIM Vs 4D ? -  Doit-on vraiment les opposer ?



Quelques définitions pour éclairer le débat: 
Le concept de BIM est né dans les années 70 grâce à Charles Eastman mais c'est l'architecte Phil Bernstein qui lui offre une seconde jeunesse.
Le BIM (Building Information Modeling) est une représentation numérique des caractéristiques physiques et fonctionnelle d'un bâtiment intégrant la géométrie de la construction, les relations spatiales, les informations géographiques, les quantités ainsi que la propriété des éléments de construction.
La réunion d'autant d'informations sur un modèle 3D numérique participe au processus de conception du bâtiment, mais la force du BIM consiste à pouvoir réutiliser ce processus lors de la phase d'exploitation jusqu'à la possible démolition du bâtiment. 

Constructibilité / BIM

Le processus de construction intègre la notion de Constructibilité: Émettre des Hypothèses pour définir la meilleure stratégie de construction d'un ouvrage est essentiel. Les paramètres envisagés sont les moyens/ressources (matériels & humains), les coûts et les délais. 

La constructibilité étant inhérente au processus d'édification ou d'assemblage, le BIM intègre donc la dimension du coût, des ressources et des délais.

 Et la 4D ?

C'est le processus permettant de relier une maquette 3D à un planning de construction.
Le planning est l’expression du phasage du projet détaillant l’enchaînement des tâches et leur durée.
Engrener le planning, tâches après tâche en respectant la durée de chacune d'elle, c'est voir  apparaître dans l'ordre chronologique les éléments graphiques de la maquette 3D.

Sachant qu'un planning peut être chargé en coûts et en ressources, la 4D n'est rien d'autre que l'expression imagée de la Constructibilité

4D versus BIM: un faux débat

La 4D est donc une  composantes du BIM. Il n'est pas cohérent de vouloir les opposer. Mais si le proverbe nous rappelle qu'il n'y a pas de fumé sans feux, pourquoi cette opposition et d'où vient-elle ?

Ce débat est analogue à celui de la poule et de l'oeuf. Doit-on avoir un modèle 3D complet pour ajouter la 4D ou bien doit-on commencer par s'interroger sur le phasage pour disposer d'un modèle ?
Les arguments en faveur de l'antériorité de l'un ou de l'autre se tiennent. Pour construire, il faut savoir ce qu'on va représenter et choisir les matériaux adéquates. Le modèle 3D est donc essentiel. Mais à quoi sert d'avoir un joli dessin si techniquement la réalisation n'est pas possible ou pas fiable. La faisabilité est donc une donnée essentielle. Additionné au coût et aux ressources, il est clair que la 4D devient donc un enjeu pour savoir si le projet va se poursuivre ou sera abandonné. 

Le problème ne se pose que dans une appréciation chronologique des faits (la 4D ou bien le BIM) en réalité il s'agit de travaux parallèles.

Pendant que la division des Méthodes travaille au séquençage des tâches de construction, le Design technique est assuré conjointement par les personnes en charges de la CAO/DAO et des calculs.

C'est par le jeu des ajustements entre les différentes entités d'un Bureau d'Etude que le BIM se met en place. 

Mais la vrai question est : Peux-t-on modéliser le BIM ?

C'est dans ce contexte que les divergences apparaissent véritablement. ne devrait-on pas avoir un modèle BIM très intégré pour aborder la 4D ?
La réponse théorique serait OUI car plus le modèle 3D est enrichi et plus l'analyse de constructibilité sera fine.

Mais on a bien vu que la réalité de terrain est tout autre: on travaillera sur des enveloppes graphiques grossières et on ne disposera pas de l'ensemble des données sur le modèle 3D,  néanmoins utiliser la 4D c'est s'assurer de la cohérence du phasage, de la faisabilité du projet.

Une solution de synthèse: l'évolution parallèle 

Dans la mesure où le point de connexion entre les éléments qui compose le BIM se trouvent entre la maquette 3D et son animation par le planning (la 4D), s'il est possible de faire évoluer le planning en même temps que la maquette 3D, il est possible de modéliser le BIM.

Le secret réside dans la Synchronisation des éléments 3D et du planning connecté. Lorsque la maquette s'enrichit d'informations supplémentaires, les attributs sont repris dans la 4D qui subit le même enrichissement de facto. 

D'un point de vue IT, le BIM se conçoit comme une construction fondée sur l’architecture SOA. Disposer d'un outil 4D intégrant les modifications par principe de versioning est le moyen le plus sûr de créer un système d'information qui  va permettre la réalisation du BIM.

Le logiciel Synchro a été conçu dans cette perspective afin d'offrir un point de départ à la démarche de structuration du BIM.
Partir de la réalité d'un phasage, établir la connexion avec un modèle 3D, y ajouter les attributs nécessaires puis gérer les scénarii de constructibilité en ajoutant à chaque version,tel est la vocation de Synchro.

Conclusion


La 4D est un élément du processus BIM et personne ne saurait dire le contraire. Mais cet élément est structurant et intégrant. Aussi utiliser un outil de synchronisation (Synchro) se révèle être le plus souvent le meilleur moyen de fixer les fondements d'une démarche BIM.


  
   



mercredi 7 novembre 2012

Actualité 4D

La 4D et le Ferroviaire, un mouvement en marche. 

 

PRIMAFRANCE est heureux d'accueillir le département ingénierie ferroviaire de SYSTRA (anciennement INEXIA) au sein de la communauté des utilisateurs SYNCHRO 4D

Au-delà des aspects linéaires de leurs projets, cette ingénierie experte dans son domaine a su très tôt détecter les problématiques générées par la complexité des ouvrages qui lui sont confiés. 
L'urbanisation croissante a conduit au développement de projets intégrant les transports urbains dans une approche multidimensionnelle. Relier les centres vitaux avec les zones nouvelles, démultiplier les possibilités de transports, créer des interconnexions dans les zones centrales, désengorger les axes routiers traditionnels sont autant de contrainte qui conduisent les pouvoirs publics à miser sur le tramway comme sur les lignes à grande vitesse.
le Grand Paris, Euroméditerranée sont autant d'exemple concret de cette mouvance actuelle.

Il faut dès lors élargir le spectre de travail et prendre en compte dans une cohérence nécessaire, les axes routiers, les tracées de lignes ferroviaires, les gares les ouvrages de génies civils. Un fois que ces schémas sont positionnés, il est aussi nécessaire d'organiser les chantiers, les déviations routières, coordonner les corps de métier pour gérer les risques de co-activités.
Enfin au delà des aspects techniques, il faut à chaque étapes du projet communiquer.

La planification est un métier concret et complexe à la mesure des données quelle traite, néanmoins elle souffre  d'un handicap majeure: les approches graphiques du temps sont difficile à imager.Certes les représentations graphiques linéaires existent depuis longtemps mais elle restent l’apanage des techniciens. Le profane est souvent en bute à la compréhension des Ganttchart, des courbes de progression et des légendes qu'il faut s'approprier avant de comprendre une représentation spatio-temporelle. 
Le paradoxe: bien qu'il soit profane c'est  souvent à lui de décider.

SYSTRA l'a bien compris. En rejoignant la communauté 4D, cette ingénierie a misé sur une communication claire.  La 3D offre un graphisme compréhensible par tous, plus accessible par la représentation des volume. On ne doit plus deviner ou imaginer, on regarde simplement. La liaison avec le planning permet de simuler les conditions réelles de construction sur un modèle 3D. La construction virtuelle apporte cette visibilité qui manquait à ce jour.

Dans les phases de réponse à appel d'offre, l'illustration d'un carnet de phasage par une cinématique 4D se révèle un atout de choix et dissipe tout malentendu. On gagne en efficacité et en simplicité d'explication. Ce qui se révèle simple est souvent perçu comme évident et emporte l'adhésion. 

En phase de préparation chantier, la réalisation du séquençage est grandement facilitée par la 4D. Le phasage se transforme en scénario pour le modèle 3D. Animer le modèle selon le phasage revient à jouer le film. Il est plus facile dès lors de relever les incohérences. La 3D est pilotée par le planning et non par une animation pédagogique.

En situation  d'exécution chantier, la partie planning de SYNCHRO assure le suivi et l'avancement du projet et sa traduction visuelle immédiate joue un rôle déterminant lors des revues de projet. La réalisation de cinématique 4D comparative permet aussi de traduire rapidement les avances ou retard de phases sur le projet. 

Gageons qu'avec cette approche technologique supplémentaire, SYSTRA mise sur les modes d'organisation de projet et de communication de demain. 



La rédaction 



lundi 1 octobre 2012

LA 4D INDUSTRIELLE

PERCÉE DANS LES HYDROCARBURES

Traditionnellement reconnue dans le domaine du BTP, la 4D poursuit son chemin dans celui du secteur du Gaz et de la Pétrochimie.

Les applications de la 4D sont nombreuses et les acteurs du marché l'ont bien compris.



GRTGaz, société leader dans son domaine d'activité et pour laquelle nous avons consacré un article sur la 4D, fait appel de nouveau à PRIMAFRANCE dans le cadre d'un seconde projet faisant intervenir la 4D.






un des départements du géant pétrolier, a souhaité collaborer avec PRIMAFRANCE dans le cadre d'un projet en ayant recours à  la 4D. Le projet étant en cours, et compte tenu de la confidentialité qui nous lie à notre client, PRIMAFRANCE n'est pas en mesure de fournir d'une quelconque manière que ce soit plus d'informations sur l'utilisation de la 4D dans ce projet.




La 4D est une fois de plus à l'honneur.

Apportant une visibilité pour gérer des options et manager des solutions techniques, les acteurs du secteur se tournent résolument vers une technologie de pointe, et un processus de travail convergent qui offre une passerelle entre le monde du Design et celui de l'Ordonnancement.

La 4D, à travers son outil SYNCHRO est le lien tangible et essentiel qui manquait pour permettre le passage d'une discipline vers l'autre.

Chaque corps de métier reste maître de ses connaissances, mais mesure les interactions entre les professions. 

A l'heure ou l’intégration, en termes de vision englobante est devenue stratégique pour une entreprise industrielle, le processus 4D et son outil SYNCHRO offre de véritable perspective pour accroître la performance et délivrer à l'heure et au moyen d'un budget maîtrisé.



La rédaction





vendredi 17 août 2012

4D & PÉDAGOGIE

4D: UNE FORMATION D'AVENIR 


La 4D pénètre le monde de la Planification à vitesse grand V. Les frontières entre Design & Planification s'amenuisent.

Déjà très en vogue, le B.I.M (Building Information Model) devient un élément essentiel de la méthode et des conceptions d'ouvrages d'ingénierie. Comment concevoir un graphisme sans bénéficier d'informations adéquates venant le renseigner ?

La 4D constitue un aboutissement à cette démarche. Visualiser les temps de construction & d'assemblage sont devenus indispensables. La constructibilité ne doit plus être un concept ni encore moins une abstraction. Elle doit au contraire être visible et partagée par tous. Il n'est plus question de s'en faire une idée, elle doit être au contraire identique pour tous. C'est cet argument majeur qui soutient la démarche de toutes les acteurs de la construction et de l'assemblage: avoir la même représentation de ce qui sera édifié.

L'acte de construire doit devenir "pré-visible".

"...Une demande croissante des Professionnels..."

 En forte demande de la part des bureaux d'études et chez les constructeurs, la 4D est en train de devenir un argument de poids pour emporter un marché. La formation professionnelle à la 4D devient essentielle. Un facteur de différenciation fort pour l'embauche.

En témoigne les descriptions de postes en interne dans les entreprises.
Le profil idéal: Ingénieur idéalement du BTP, ayant de solide compétences en CAO/DAO sur les outils du marché, avec une connaissance approfondie de la planification et ayant une connaissance en 4D.


PRIMAFRANCE offre des prestations pour montée en compétence sur la 4D (processus et outil) 

Renseignez-vous 01 56 83 87 30 



lundi 16 juillet 2012

ACTUALITES 4D

PÉRIODE ESTIVALE: RÉFLÉCHIR ET AMÉLIORER 

Lorsque l'activité se ralentit, les entreprises mettre a profit cette période pour monter des cellule de réflexions. L'objet est simple: réfléchir à de nouvelles approches de travail, lancer des nouveaux projets, des tests, expérimenter....

Les mois de Juillet et Août 2012 ont été l'occasion pour les constructeurs, les bureaux d'études, les industries en général de s'interroger sur la 4D.

vendredi 22 juin 2012

Interview 4D


La 4D : vers une convergence des métiers du 

bâtiment ? - Une réflexion d'un bureau d'étude 

innovant.

Le domaine du bâtiment rassemble des métiers composites de plus en plus spécialisés et nécessitant du personnel adéquat et formé.
Alors qu’on a assisté pendant longtemps à un cloisonnement des activités, une première réflexion sur la convergence avait semble-t-il vu le jour par le rapprochement des formations scolaires[1]. Il s’agit de donner aux étudiants une vision plus intégrée autour des métiers du bâtiment et de la construction en général.

Ce premier pas a poussé des groupes de réflexions de grandes entreprises de construction pour concevoir avec le BIM, la 4D comme un véritable processus de construction.

Il existe aujourd’hui un grand mouvement sur le BIM 3D que le monde de l’architecture semble prendre à bras-le-corps (cf les conférences de l’ordre des architectes de Paris 19 et 21 juin 2012). L’intégration du planning aux maquettes 3D étant considérée comme l’étape suivante inéluctable.   

PRIMAFRANCE, promoteur des approches 4D et concepteur de la méthodologie MPD (Modular Design Planning)© pour l’implémentation des processus 4D a ouvert des chantiers par son accompagnement auprès des professionnels du secteur (constructeurs et bureau d’étude).

 Des sessions de formations d’équipe dédiées ont permis à travers des séminaires de prendre conscience des bénéfices que peut apporter la 4D. Ces séances de travail se sont déroulées avec les responsables méthodes des ingénieries intégrées (chez les constructeurs) et d’un certain nombre de bureau d’étude.

Commencé il y a quelques mois, nous poursuivons notre cycle d’interviews afin de vous faire partager les points de vue et les convictions des acteurs de la 4D.


Nous avons interrogé le Bureau d’Etude IMI (Ingénierie Méthode International), dirigé par Messieurs GARCIA et COUSTAU.
Ces deux ingénieurs méthodes sont les auteurs de la conception de grands ouvrages. Ils ont donné la parole à 

Luc SAURY, ingénieur méthode et spécialiste de la synthèse de plans.


 En dix réponses ciselées, Monsieur SAURY dresse le portrait de la 4D et de sa vision pour le futur dans le domaine du BTP.


Qu'est ce que la 4D pour vous ? 
La 4D est la synthèse cinématique entre le projet DAO 3D et la planification. 

Certains acteurs sur le marché oppose méthode 4D et outil 4D qu'en pensez-vous ?
C'est une erreur car la méthode et l'outil sont nécessairement complémentaire.

Comment avez-vous découvert la 4D ?
Le concept de 4D ainsi que son illustration technique (logiciel SYNCHRO) m'ont été  révélé à l'occasion du Salon IMAGINA dans son édition 2012 à Monaco en février 2012.

Comment imaginez-vous l'application de la 4D à votre activité ?
Il faut envisager deux temps. 

J'imagine bien l'application de la 4D dans le cadre d'une démarche commerciale auprès des Maîtres d'ouvrage afin de leur présenter concrètement les séquences de phasage à mettre en oeuvre pour édifier leur construction. Il est important que la maquette 3D ne soit pas perçue comme un ouvrage artistique seulement mais comme l'expression des transformations successives du paysage pour atteindre sa forme définitive.
Créer un cahier de phasage sous une forme vidéo est une avancée notoire. Nous pourrons accélérer les discussions et éviter toute erreur de compréhension entre le bénéficiaire des travaux et  les constructeurs.

Dans un second temps, je vois la 4D comme étant un moyen essentiel dans l'accomplissement des missions de MOE/OPC.
La 4D est un processus de travail qui nécessite un outil convergent. SYNCHRO offre la possibilité de relier les éléments graphiques d'une maquette 3D à un planning. On peut dès lors considérer qu'avec un outil pareil, le maître d'oeuvre puisse conduire plus aisément son chantier et avoir de la visibilité sur l'édification de l'ouvrage à construire.
De même, la coordination du chantier, le suivi et l'avancement du planning seront facilités par la 4D puisqu'on pourra prévisualiser les impacts du retard ou de l'avancement de certaines phases de construction dans le planning.

Quels sont pour vous les bénéfices de la 4D pour le secteur du BTP?
Les atouts majeurs de la 4D dans le secteur du BTP sont: 

- réunir deux métiers distincts comme les projeteurs DAO 3D (B.E.T) et les planificateurs (Service Travaux) dans l'acte de construire,ce qui est rarement le cas à ce jour

- proposer une visualisation concrète d'un projet avec la notion de temps aux clients potentiels

La 4D est un outil pédagogique et commercial pour convaincre les investisseurs .

Voyez-vous des obstacles à son utilisation (maintenant et dans le futur) dans le domaine du bâtiment ?
L'utilisation de la 4D dans le bâtiment impose la réalisation des plans TCE en 3D, ce qui est rarement le cas dans les projets de petite et moyenne importance à ce jour, néanmoins la démocratisation de certains outil de CAD laisser présager que de nombreux acteurs vont assez rapidement y venir.

Quelle est votre vision de la 4D dans le futur ?
la 4D a un très bon avenir devant elle. Mais le marché doit être éduqué afin de démocratiser son utilisation auprès des intervenants concernés. Côté outil, les fonctionnalités vont être de plus en plus conviviales au fur et à mesure des nouvelles versions, ce qui permettra une prise en main plus rapide.

Est-ce que selon vous, la 4D va durablement impacter les métiers du bâtiment ?
La 4D va, d'une manière transverse, rapprocher les deux métiers distincts actuellement que sont les projeteurs DAO 3D (B.E.T) et les planificateurs (Services Travaux), deux métiers complémentaires à l'acte de construire.

La 4D =3D+le temps: Comment voyez-vous l'ajout d'autres dimensions ( le coût/5D, l'approvisionnement/6D, la gestion du cycle de vie du produit/7D...) ?

L'ajout d'autres dimensions permettra un meilleur dialogue avec les autres métiers du bâtiment comme : 

L'économiste et le directeur de travaux (la 5D) 
Le métreur et le conducteur de travaux (la 6D) 
Le gestionnaire de maintenance et les utilisateurs (la 7D) 

Si vous deviez résumer la 4D, pour vous, ce serait quoi ?
Un formidable outil de communication et d'interactivité.

  
 La Rédaction 




[1] Voir notre article intitulé « évolution ou révolution »

lundi 7 mai 2012

La 4D:une technologie internationale ?

Russie, France et Grande-Bretagne échangent leur point de vue et leur expérience sur la 4D

Nous reproduisons des extraits d'un article traduit de la revue Russe "The Atomic Journal by NIAEP/Rosatom"numéro 11 de février 2012.

Pour les russophones, le document est reproduit ci-dessous 


Le 16 décembre 2011, la société K4 a organisé une rencontre rassemblant les meilleurs spécialistes Russes, Français et Britanniques de la modélisation en 4D, technique utilisée pour gérer la construction du projet WWER TOI. Le meeting s’est tenu à Cadarache au Centre de Recherche Nucléaire en France.
La Délégation Russe était représentée par ATOMENERGOPROEKT JSC, NIAEP- la société d’ingénierie de Nizhny Novgorod et la société K4. La France était représentée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et la société PrimaConsulting[1]. Quant à la Délégation Britannique, elle était représentée par les sociétés SYNCHRO Ltd et MACE Ltd.
Lors de ce meeting, la société MACE a évoqué l’utilisation de la technologie 4D à travers ses expériences dans la gestion de la construction d’installations.
Les méthodes permettant de définir la stratégie générale de construction furent présentées et illustrés par l’exemple de l’estimation de la durée de construction de 2 unités NPP en Grande-Bretagne.   Prenant en considération l'expérience pour la construction d’installations similaires en Corée et en France,  ainsi que les particularités géographiques des sites choisis, la durée de construction des deux unités a été calculée ainsi que le délai optimal de la construction de la seconde unité par rapport à la première. Dans l'élaboration du planning, le critère principal retenu a été la minimisation du coût de construction. Ont été aussi retenus comme critères contraignants,  les infrastructures de transport inclus de la zone de chantier, le régime d'entreposage de l'équipement  et des matériaux, l'agencement, le transit de grues et d'autres machines de construction  sur le site, ainsi que la disponibilité du personnel qualifié dans le secteur. La société Mace s’est servie comme données d’entrée de dessins relatifs à une installation similaire provenant de ses clients. Cela a pris 3 mois pour développer et améliorer un modèle visuel de l’organisation de la construction, incluant une maquette 3D par 3 spécialistes.
La construction des installations olympiques Sotchi-2014 a servi d’exemple pour illustrer la coordination des activités des entrepreneurs sur un chantier, toujours en ayant recours à la  4D.
Il a été démontré, à travers un projet de reconstruction d'une station du chemin de fer à Birmingham, d’un budget de 500 millions de livres, comment on pouvait détailler la planification, jusqu'à la visualisation et le développement de diagrammes.
Le projet était complexe par le seul fait que le site était  en opération : chaque jour il y transitait des milliers de personnes. Il a été essentiel d’assurer le fonctionnement permanent de la station, de maintenir les dispositifs de sécurités, les accès aux sorties de secours et de porter une attention toute particulière lors du déplacement des engins de levage sur le site. Grâce aux analyses de collisions modélisées avec l’outil SYNCHRO 4D,   il a été possible d’optimiser l’agencement de 22 tonnes de poutrelles par rapport au projet initial et de permettre l’utilisation des grues. Par ailleurs, le séquençage visuel de la construction animé par le planning a permis de fournir les éléments de la décision architecturale qui ne pouvaient pas être réalisées avec l'utilisation des technologies actuelle de construction. La documentation du projet a ainsi pu être modifiée.
Dans la seconde partie du meeting, des représentants d’IRSN ont mis en évidence les approches de modélisation en 4D sur le projet ITER (réacteur thermonucléaire expérimental international). Le logiciel a été choisi avec beaucoup d’attention tenant compte de  la mise en œuvre du projet sur une durée de 20 ans et de l’importance des décisions à prendre. Un modèle 3D a été réalisé sous le logiciel CATIA de la société DASSAULT.  Les deux produits (DELMIA de Dassault et SYNCHRO) sont retenus pour visualiser le processus de construction. Ils ont été choisis pour la modélisation du processus pilote concernant  la maintenance de l'installation TORE SUPRA.  Dans un espace restreint, il faut modéliser le remplacement de composants de la structure totalisant un poids de plusieurs dizaines de tonnes et dont le coût avoisine  plusieurs millions en euros.
La durée de maintenance  a été le facteur critique de ce projet, puisque l’immobilisation du système  est très coûteuse pour le propriétaire de l'installation. Le modèle devait répondre aux exigences suivantes en termes d’étapes de travail : élaboration du schéma élimination des composants (avec une précision de 1 mm), recherche des collisions « espace-temps » et optimisation de la trajectoire des composants les uns par rapport aux autres, repérages des séquences incorrectes et optimisation de l’opération, visualisation rapide des changements à réaliser dans le modèle 3D et dans le diagramme de Gantt. Toutes ces opérations ont été nécessaires en tenant compte de  l'espace limité et en optimisant la durée et la séquence des travaux.
Les principales étapes de ses travaux ont fait l’objet d’une démonstration. Les échanges  sur  les problèmes rencontrés par l'équipe de recherche a été très utile. Les pré-requis aux données initiales ont été expliqués ainsi que ceux  relatives à la transformation des données afin d'améliorer l'efficacité de modélisation.

La conclusion suivante a été formulée par les chercheurs eux-mêmes : les décisions prises grâce à SYNCHRO sont intéressantes car elles permettent une meilleure organisation de la construction et une bonne gestion de la maintenance. Il est aussi possible grâce à SYNCHRO d'optimiser le schéma horaire du réseau et de visualiser rapidement la décision modifiée. Les décisions prises grâce à DELMIA de chez Dassault sont dépourvues de calcul du chemin critique et sont principalement conçues pour la vérification de l'exécution des opérations d'assemblage.
« Il était très intéressant de comparer (de façon indépendante et avec deux outils performants) les résultats du processus de  décisions grâce à la visualisation de la modélisation d’une construction » précise Kirill Sukhachev , Directeur Général de K4. « Ce que nos collègues de IRSN propose est en ligne avec notre vision: le logiciel DELMIA est utile pour la vérification de la faisabilité des opérations d'assemblage sophistiquées dans un espace étroit. Mais il est plus efficace d'utiliser SYNCHRO pour  gérer l'organisation de flux de travail en général, l'optimisation des schémas dans l'espace avec le but de minimiser le coût et d'assurer l'utilisation efficace des ressources.
Pour clore cette session, les participants de la réunion ont visité l’installation TORE SUPRA qui est normalement à l’arrêt. Les Spécialistes à l’IRSN ont présenté l'installation pour laquelle le modèle 4D d’essai a été développé.

« Nous sommes pleinement satisfait de l’organisation de notre visite » a déclaré Alexeï Zyablov, Chef du département Multi-Dimension de NIAEP. « Nous avons vu que la modélisation 4D est très importante dans divers domaine de la science et de l’innovation, de l’industrie et de la production d’énergie. La mise en œuvre multidimensionnelle  du projet NIAEP converge avec les projets  à forte intensité technologique comme la construction  d’un site thermonucléaire et la création d’un circuit de formule-1, la construction de bâtiment NPP ainsi que des installations Olympiques. La situation est encourageante et ces réunions sont très utiles au stade actuel du développement de notre projet. NIAEP, comme beaucoup d’autres entreprises dans le monde, développe ses efforts pour être créatif dans le domaine de la technologie Multi-D : nous sommes à la recherche d’un logiciel optimal et efficace pour y apporter des modifications dans notre domaine. Dans cette perspective, tout échange entre experts sur des idées et des plans et des défis avec vos associés s’avère être extrêmement  précieux. Je voudrais exprimer ma gratitude à la société K4 pour sa participation active au développement de la technologie multidimensionnelle  et pour l’organisation de cette visite. »

Les questions de modélisation visuelle utilisée pour améliorer la qualité des décisions organisationnelles et techniques ont fortement attiré l'attention de la technologie de construction en Russie…




[1] PrimaConsulting, filiale de PRIMAFRANCE SYSTEMS 


mercredi 25 avril 2012

INTERVIEW 4D


Après le témoignage de Laurent Jourd’Heuil, Responsable du bureau d’Ingénierie Projets auprès du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives, PRIMAFRANCE poursuit son recueil de témoignage autour de la 4D.

Aujourd’hui,  une interview  de Monsieur Philippe LALEVEE, 




Chef de projet au Centre d’Ingénierie de GRTgaz



A travers 10 réponses précises, Philippe Lalevée expose sa vision de la 4D appliquée au secteur des hydrocarbures. Après nous avoir livrée son analyse sur l’évolution des besoins en matière d’infrastructures gazières, il nous dresse un portrait de ses attentes sur la 4D et nous explique comment elle va les combler.   



Quelle est votre définition de la 4D ?
« La 4D, en général, c’est l’association de l’espace et du temps. Dans notre cas plus précis, c’est l’utilisation conjointe d’une maquette virtuelle 3D avec un planning »

Comment avez-vous découvert la 4D ?

« Lors d’un projet passé, un effort important a été fait sur le planning. Il visait à optimiser les interventions des différents acteurs en vue de tenir des objectifs « Projet ». Le travail passait par l’analyse des tâches planning critiques et de leur séquencement, et en parallèle, par l’étude du « terrain » via une maquette 3D, pour bien apprécier la situation, les encombrements, et évaluer les solutions possibles etc… La maquette n’était pas liée au planning. Elle ne présentait que la vision finale mais le rapprochement des outils était fait.
Et Primafrance qui travaillait avec nous sur ce projet, m’a indiqué qu’il existait des outils intégrés, dont Synchro 4D. Sa vocation était justement de faire dialoguer le planning et la maquette 3D de façon dynamique. »

Comment imaginez-vous l’application de la 4D à votre industrie et en particulier à votre métier ?

« Je pense que la 4D peut être un outil fort utile pour mener à bien nos projets de construction d’infrastructures gazières.
Elle doit nous aider à mieux anticiper les phases de construction en permettant une simulation dynamique du chantier et donc une meilleure anticipation des problèmes.
Elle doit permettre un meilleur dialogue entre les mondes de la conception, ceux de la construction et ceux du contrôle de projet. »


Quels sont, selon vous, les bénéfices de la 4D pour votre secteur ?

« Nous sommes devant un programme d’investissements important avec des ouvrages d’une complexité nouvelle compte tenu des diamètres et du tonnage des tuyauteries travaillés, jamais vus, jusqu’à présent, en France. Ces travaux posent des problèmes nouveaux ou d’acuité accrue et la 4D peut certainement nous aider à les résoudre. J’en attends un gain en matière de sécurité des personnes pendant la construction, de planning et plus généralement une minimisation des risques et des aléas, donc des coûts. »

Voyez-vous des obstacles à son utilisation (maintenant et dans le futur) ?

« La mise en place d’une nouvelle façon de travailler est forcément difficile. Il y a des difficultés culturelles importantes. Par ailleurs, nous devons trouver des solutions techniques pour que les outils 3D et 4D soient bien en phase. Un appui par un prestataire expérimenté sera peut être une solution. Le prix du ticket d’entrée reste aussi un frein. »

Pensez-vous que la 4D en tant qu’approche de travail pourrait être déployée au sein de votre entreprise ? Si oui à quel horizon ?

« Le sujet est à l’étude pour un ou plusieurs tests opérationnels lancés  au cours de l’année »

Quelle est votre vision de la 4D dans le futur ?

« Incontournable tout comme la CAO/DAO l’était il y a 15 ou 20 ans avant de remplacer la planche à dessin. »

Est-ce que selon vous la 4D va durablement impacter les métiers de planificateur et d’ingénieur de bureau d’étude ?

« Indubitablement. Ce n’est qu’une question de temps »

La 4D = 3D + le temps : Comment voyez-vous l’ajout d’autres dimensions (le coût appelé 5D/ l’approvisionnement 6D/ la gestion du cycle de vie 7D…) ?

« Nous sommes déjà engagés pour intégrer le coût à la 3D. Pour les autres dimensions évoquées, pourquoi pas mais je me méfie quand même un peu des « grosses machines » tout intégrées qu’on n’arrive plus à comprendre et à faire marcher correctement. »

Si vous deviez résumer la 4D pour vous ce serait quoi ?

« La 4D est certainement un nouvel outil incontournable pour mieux préparer les chantiers et maîtriser les risques liés à la fin du projet. »







jeudi 19 avril 2012

REFLEXIONS AUTOUR DE LA 4D


L’approche 4D depuis quelques temps a fait une véritable percée dans le domaine de l’innovation et de la technologie. PRIMAFRANCE souhaite en faire partager la communauté SYNCHRO à travers des retours d’expérience et des réflexions.

Aujourd’hui,  le témoignage de Monsieur Laurent Jourd'Heuil


Laurent Jourd’Heuil est Responsable du bureau d’Ingénierie Projets auprès du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives, et
Membre de l’Institut de Recherche sur la Fusion par Confinement Magnétique.





Monsieur Jourd’heuil expose sa vision de la 4D. Il prend comme point départ la planification et en décrit les bénéfices dans le cadre d’une approche intégrée des outils (planning, CAO/DAO, calcul) et des équipes de travail.

« Le principe de la planification est d’envisager de manière réaliste un ensemble d’activités phasées dans le temps pour délivrer un produit, un service. Comprendre, analyser et communiquer autour d’un planning n’est pas chose aisée.  Convaincre un décideur ou une autorité de régulation l’est encore moins.

Un outil de 4D comme synchro doit être tout d’abord envisagé comme un outil d’aide à la décision surtout pour des systèmes et environnement complexes. En couplant les éléments de planning avec des objets 3D de CAO, il devient élémentaire de faire comprendre la logique du scénario présenté.

Synchro étant un outil de planification avant tout, il permet également de confronter le scénario  aux éléments de coûts, de ressource et de risques.

La force de la 4D, c’est également de favoriser le travail de l’équipe projet autour des travaux de CAO et de planification.
C’est enfin la possibilité de vérifier que des groupes d’activités et interfaces ne sont pas oubliés, que les séquences et co-activités sont réalistes et validées

Notre vision est que de tels outils font partie d’une seule et même plateforme de conception intégrant les éléments de CAO (par ex. CATIA), de planification (par ex. synchro) et de calcul de dimensionnement (ANSYS, FLUENT, ASME, RCC) pour des systèmes complexes. La visualisation en 3D des phases de construction, d’opération, de maintenance ou de démantèlement offre la possibilité de partager la même vision du projet. Ce sont ces éléments que nous avons développé au CEA et avec ITER. »   






lundi 26 mars 2012

la 4D s'invite à l'ORDRE DES ARCHITECTES

La 4D à l'honneur

C'est à l'occasion des ateliers numérique organisés par Olivier CELNIK de Z STUDIO que PRIMAFRANCE est venu exposer les avantages de la solution 4D.

Dans le cadre d'une ambiance détendue et chaleureuse, au sein de la maison des architectes de l’Île de France à Paris,PRIMAFRANCE a fait la démonstration de SYNCHRO, véritable outil de planification de dernière génération, taillé pour la 4D.

Puis lors d'un conférence, PRIMAFRANCE a pris la parole pour exposer les avantages du recours à la 4D et de SYNCHRO.

Devant un parterre d'Architectes parisiens de qualité, PRIMAFRANCE  est venu défendre son approche innovante sur la Construction virtuelle .
Mathias WEINGROD, Consultant spécialiste des questions 4D a passé en revue les différentes réalisations de PRIMAFRANCE et a fourni les détails des éléments qui préfigurent les conceptions de demain en matière de constructibilité. Il a par ailleurs démontré l'intérêt pour les Architectes de recourir à cette nouvelle approche de gestion de projet de construction.

Il a notamment rappelé que le Designer est aujourd'hui et plus que jamais, garant de l'édification. Il se doit de pouvoir superviser la construction dans son ensemble; depuis la phase de préparation jusqu'à son exécution. L'architecte doit aussi composer avec les bureaux d'étude et les constructeurs sans jamais dévier des limites qu'il s'est lui-même posées vis-à-vis des bénéficiaires de l'ouvrage. 
Compte tenu de cette triple responsabilité ainsi que de la convergence des métiers et des outilsPRIMAFRANCE  recommande aux architecte l'implémentation des processus 4D comme approche structurée de travail au sein de leur projet de construction.

Après une démonstration du logiciel, des échanges se sont poursuivis avec les parties en présence.

Gageons que les professionnels du bâtiment qui aujourd'hui utilisent la 4D, seront stimulés par les architectes afin d’accroître la performance de leur construction.

La Rédaction

mardi 13 mars 2012

REDUIRE L'INFLUENCE DES CONTRAINTES SPATIALES ET TEMPORELLE DANS LE DESIGN

Choses promises, choses dues!
Lors de notre dernier post, nous avions décidé de publier le texte de notre intervention lors de la conférence qui s'est déroulé le mois dernier au salon IMAGINA édition 2012.

Bonne lecture et à très bientôt, 

 Je vois…

Lorsqu’une personne comprend une idée, elle dit « je vois ».  Comprendre une construction complexe ou un système en utilisant les dessins 2D nécessite une connaissance initiale du projet. Contrairement au  model 3D, qui lui permet de communiquer  l’idée à un large publique  qui ne dispose pas forcément du même niveau d’information.  

360° …

La construction d’un projet nous affecte toujours; le bruit ; l’accès difficile, les paysages et l’environnement transformés, la perte des acquis et la peur du nouveau.
Le modèle 3D répond aux questions suivantes : Qu’est ce qu’on va construire ? Et à quel endroit ? Dans quelle mesure ce projet pourrait-il affecter l’environnement et  les gens qui y vivent ? A ce titre, il peut être utilisé comme outil de communication très efficace,  non seulement pour l’équipe du projet mais aussi pour «  les autres » qui n’en font pas partie. « Les autres » sont les habitants de la zone affectée, les agences d’état et  les entreprises. Ils peuvent bénéficier d’une vue à 360° de tout ce qui se passe au sein du projet et de tout ce qui se prépare.
Aujourd’hui, les Projets de construction ont beaucoup plus d’impact sur la  perception qu’en à le  public que sur les  équipes de projet qui, elles ont  la possibilité de gérer la situation.

Le monde utilisait le design 3D de manière efficace afin d’avoir une vision photo réaliste du future de notre monde
Si on prend quelques instants pour revenir au titre de cet article, il existe deux types de contraintes pouvant affecter le designer/architecte et les professionnels de la construction :
-          Contraintes Spatiales : liées au modèle 3D et à l’environnement du projet
-          Contraintes Temporelles : liées au temps consacré à la réalisation du projet

L’ESPACE …

La coordination spatiale (ou bien la détection des clashs) se fait aussi dans le monde 2D. L’utilisation d’une table lumineuse permet la vérification des dessins d’engineering 2D par des experts afin de détecter les conflits entre les différents métiers.
La coordination entre les métiers et les équipes est primordiale dans ce cas et nécessite une connaissance et une expérience spécifique.
Le même problème existe dans le monde de la 3D. Cependant, les solutions informatiques d’aujourd’hui accompagnent de manière significative l’expertise par rapport à l’époque de la table lumineuse.
Les applications permettent aux différents modèles 3D d’être importés et vérifiés entre eux. La même méthode peut être utilisée avec succès pour effectuer la coordination spatiale, non seulement au sein d’un immeuble mais aussi entre les différentes constructions (zones d’exclusion, limites de sécurité etc.). On peut donc élargir le scope des applications de cette méthode pour gérer des ensembles géographiques plus importants.

LE TEMPS…

La contrainte de temps est  présentée  d’abord, par la date de fin appliquée au  projet. Ensuite par la disponibilité des équipements, matériels et ressources humaines. Les tâches à réaliser et les dates sont arrêtées sur la base de ces éléments. C’est ainsi que le planning du projet est créé. Il indique les séquences des activités, à quel moment et par qui elles doivent être réalisées. Un planning bien structuré permettra de prévoir le chemin critique.
Lorsqu’on écrit de la musique, les symboles utilisés indiquent le son, la durée des notes et l’interprétation (piano, forte…).  Si on ajoute 100 instruments de musique dans un orchestre,  il est évident que la mise en œuvre devient plus compliquée…
Dans le processus traditionnel, le planning est créé séparément du modèle 3D. Il risque dans ce cas de ne pas contenir tous les détails nécessaires. 
Or rappelons-nous que les éléments sont gérés séparément. Ils peuvent être adjoints les uns aux autres pour des besoins d’analyses supplémentaires.
Aujourd’hui, nous avons découvert les deux contraintes, spatial et temporelle, qui affectent le projet. Découvrons maintenant ces effets et comment les minimiser avec BIM 4D.

UNE DIMENSION EN PLUS…

Il n’y a pas de contrainte de temps dans le modèle 3D puisqu’il  ne concerne que  les  formes  (dimensions) et l’espace. Les contraintes chronologiques sont rajoutées par le processus de construction lui-même. Les contraintes liées au temps sont donc représentées dans le planning de  construction.
En liant  le modèle 3D au processus de construction, nous passons de la dimension de rang 3 la dimension de rang 4. Le processus qui en résulte est celui appelé BIM 4D
Le modèle 3D indique l’espace tandis que le modèle 4D indique l’espace et le temps
Ce que le modèle BIM 4D apporte de nouveau est la possibilité au  publique et aux participants en charge de logistique de  voir les transformations, de suivre toutes les étapes de la construction du début jusqu’à la fin et le temps de réalisation à la minute prés.

LE PROCESSUS D’AUJOURD’HUI

Traditionnellement, Les activités de l’engineering et  de la planification, sont réalisées par des équipes différentes et probablement dans des endroits différents. Lorsque les deux équipe terminent le travail, le model 4D est créé en connectant les éléments du model 3D aux différentes tâches du planning
 En général, ce design met l’accent sur « l’objectif de la construction»  alors que le Management du Projet et les constructeurs mettent l’accent sur « les moyens de réalisation». Cette différence fondamentale génère deux types  d’information qu’il est  nécessaire de combiner.
Un certain nombre de pièges doivent être évités pour ne pas dénaturer l’utilisation du modèle 4D et du BIM
Il est primordial de répondre aux questions suivantes : Pourquoi et comment utiliser ce modèle ? Est-il un moyen de communication ou bien un vrai support de management ? Répondre à ces questions permettra la détermination du niveau des détails nécessaires ainsi que le contrôle du processus 4D
Le niveau  de différence des détails est l’un des problèmes essentiels liés au processus 4D. Les niveaux des détails pour le modèle 3D et le planning sont différents en raison de leurs objectifs respectifs
Parmi les problèmes constatés dans le processus 4D, la différence entre les niveaux des détails. Dans la mesure où les objectifs poursuivis par le modèle 3D et le planning sont distincts, le niveau de détail ne pourra qu’être différent
Pourquoi toutes  ces différences ? Elles sont dues au manque de communication (utilisée dans le processus)
La communication entre les différentes parties (L’Engineering et le Management du Projet de Construction) commence à un stade postérieur  du projet. Les équipes de construction découvrent ce qu’il faut construire et où l’ouvrage doit être réalisé bien trop tard. Ils doivent aussi effectuer le séquençage du projet en tenant compte des contraintes spatiales Etc.  Ce qui nécessitera éventuellement la modification du design et déclenchera un processus itératif jusqu’au moment où construction soit possible (dans les délais impartis) et que les prévisions du client soient réalisées.
Y a t-il une meilleure façon de procéder ?

ET PUIS…

L’un des grands promoteurs du modèle 4D utilise la phrase suivante dans son logo :
“Explorer les options, Manager les solutions” Cette maxime résume la situation !
Dans le monde idéal de la planification 4D, les équipes engineering et planifications travaillent en étroite collaboration dès le début du projet. Cet environnement améliore considérablement la communication entre les différents acteurs et permet ainsi aux deux composants ; le planning et le design, d’évoluer en même temps.
Il fournit le meilleur terrain de jeu où les experts en charge de la réalisation du projet peuvent proposer plusieurs scénarios en modifiant les éléments du design (le Design des expériences). Pourquoi ? En tenant compte des diverses contraintes du projet le plus tôt possible, les équipes  optimisent les solutions pour réaliser le projet. Même si les changements sont inévitables dans un projet, l’anticipation permet relever  les défis.
Gardons à l’esprit que tout changement dans les scénarios de construction engendrerait des coûts supplémentaires.
Lorsque les différentes équipes de projet travaillent ensemble, elles doivent utiliser le modèle numérique du produit. Utiliser le modèle 3D « Pur » comme moyen pour instaurer une vision et une compréhension commune constitue déjà une grande avancée.  Les spécialistes en séquençage utilisent aussi ce modèle, ils sont capables de prendre le BIM à part et d’établir les étapes réellement nécessaires pour la construction du livrable. L’équipe de séquençage communique l’information aux planificateurs qui en les combinant avec d’autres informations liées au projet, établissent le planning en plus du modèle. Ce processus permet une simulation quasiment en temps réel des différentes phases du projet.  Bref, d’autres acteurs tels que les estimateurs de coût, assureurs qualité, gestionnaires des risques, experts en marketing et communication peuvent utiliser ce model.

UN LONG CHEMIN DEVANT NOUS…

Les choses semblent être évidentes sur  le papier et en théorie, mais nous savons tous  qu’il est rare que les projets soient réalisés comme prévu même s’ils ont été bien planifiés.  La 4 D, comme les autres dimensions, peut contribuer de manière efficace à la bonne réalisation du projet, mais comme tout nouveau processus, elle peut contenir des pièges au moment de sa mise en place.
Il est nécessaire de revenir aux questions suivantes : quel est l’objectif du model ? Quelle est la stratégie d’organisation à appliquer dans le développement des  modèles 3D ?
Aujourd’hui, la plupart des logiciels utilisés dans le domaine de la construction (engineering) propose une des solutions qui soutiennent les méthodologies 3D. Cependant, il y a certains points à prendre en considération :
1-       La 4D ajoute la dimension temporelle au modèle (3D). A ce moment là, nous entrons dans le domaine de la Gestion de Projet. La Gestion de Projet a ses propres processus, méthodes, terminologie et normes (PMI, Prince II, AFITEP)
2-       La gestion du temps est l’un des domaines de la Gestion de Projet mais avec des outils et applications spécifiques
Les outils du CAD sont très efficaces dans le Management des différents modèles et permettent une excellente coordination spatiale.
Les processus de design  2D et 3D permettent la coordination de la modélisation de manière à éviter qu’à sa phase finale, deux objets occupent un même espace. Dans la Gestion de Projet, la coordination et la synchronisation permettes aux objets utilisés ainsi qu’aux différents participants de bouger.
Traditionnellement, lorsque la méthodologie du 4 D est appliquée, ils ont tendance à  confier l’application de la gestion du temps à l’une des plus importantes solutions de la planification (Ms Project ou Primavera) puisqu’ils n’ont pas leur propre outil de planification. Dans ce cas, les options sont limitées dans le planning établit directement du modèle 3D car deux différents outils devraient être utilisés au même moment.
Par ailleurs, ceci impose des charges aux sous-traitants qui sont appelés à utiliser un outil de management qui pourrait ne pas être celui qu’ils utilisent habituellement, ce qui va entrainer une réduction de la production, une augmentation du coût, une gestion plus compliquée des fournisseurs et des besoins supplémentaires en communication.
Lorsque nous parlons de la 4D, l’accent doit être mis sur la gestion du temps. Par conséquent, le logiciel choisi pour la simulation se doit d’être très efficace en matière de planification.
Il permettra aussi l’utilisation de différents outils de planification (Primavera, MS Project, NetPoint, Asta etc) et plusieurs formats CAD. Le logiciel permettrait ainsi de simplifier aux utilisateurs le téléchargement des données à partir des différentes sources et l’accès à une interface unique.
Les membres de l’équipe doivent être formés non seulement à l’utilisation du nouveau logiciel, mais aussi à la gestion de Projet en général. Même les experts en Engineering/Design doivent utiliser leur connaissance  en gestion de Projet pour participer à la mise en place de la 4D.
Les processus doivent être modifiés ou développés afin d’introduire des éléments nouveaux et expliquer un nouveau mode de travail.
Aussi, comme dans tous les projets, la communication est essentielle.  Les membres de l’équipe doivent être informés de ce qui ce passe dans le projet. Ceci est le seul moyen de maîtriser l’environnement
Ne croyez pas que si vous avez le 3D, vous êtes prêts pour les étapes suivantes. La fondation est bien évidemment posée mais un long chemin reste à faire !

 AU DELA DE LA 4D …

La création d’un modèle réaliste en 3D nécessite beaucoup de temps et beaucoup d’argent. Pourquoi ne pas utiliser les modèles déjà existants ? Beaucoup d’éléments sont utilisés pour l’analyse du Management et la prise de décision, tels que, les ressources, le coût, les risques la conformité et non-conformité. Tous ces éléments peuvent être liés au modèle 3D et utilisés par des experts spécialisés pour une meilleure réalisation du projet.
Le concept du BIM va au-delà de la modélisation 3D de la construction avec des dimensions supplémentaires

1.        La 5D :
       La 5ème dimension est construite à partir de la 4ème  dimension en ajoutant les éléments du coût au model. Il existe deux sources principales à cette dimension : le coût calculé sur la base des informations enregistrés dans les modèles 3D (en utilisant un logiciel spécialisé pour gérer les quantités) et l’information liée au coût enregistrée dans le planning y afférent (les ressources humaines et matérielles). La combinaison de ces divers éléments formé la 5ème dimension
2.         
            La 6D :
       La 6ème dimension est particulièrement  intéressante. Les praticiens ne sont pas tous d’accord sur ce que couvre la 6ème dimension : certains disent qu’elle concerne la gestion du cycle de vie (pour d’autres ceci est gérée par la 7ème dimension) et d’autres pensent qu’elle concerne la logistique et la durabilité. Dans la mesure où on évoque la notion de gestion de la logistique, pourquoi séparer cette dimension de celle du design et ne pas les gérer dans le processus d’ingénierie en cours ?

La 7D :

Cette dernière dimension concerne la gestion du cycle de vie du bâtiment et après la       construction. En effet, Cette phase transfère les informations relatives aux différents éléments du bâtiment au système de gestion pour faciliter la gestion de la maintenance et de la rénovation.


Notre prochain post: Intervention de PRIMAFRANCE sur les approches 4D à l'Ordre des Architectes de l'Ile de France.

La Rédaction