PRIMAFRANCE

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lundi 26 juin 2017

4D et ARCHÉOLOGIE

Un architecte Légiste 

On conçoit aisément le travail d'un architecte et celui d'un constructeur pour bâtir un ouvrage. Nous répétons inlassablement depuis quelques années que la 3D, essentielle dans la représentation d'un volume est à la planche à dessin ce que la 4D en tant que représentation visuelle et dynamique  des séquences de construction est au planning.

Transposons au travail de l'archéologue. Il doit partir d'un ouvrage abîmé par le temps et re-faire le processus inverse  pour, d'une part imaginer la construction à l'état final et d'autre part s'interroger sur les méthodes constructives afin d'étayer ces hypothèses.

Lorsque la technologie fournit un support au travail de l'archéologue

Depuis quelques années, on aperçoit des rétrospectives en 3D de bâtiment du passé, modélisé et présenté au public pour venir expliquer l'architecture d'antan. La représentation 3D offre une compréhension accessible à un plus grand public. Cette situation pousse non pas le "chercheur" mais le profane a poser la question "comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion?"
Bien que des années d'expérience ne puissent être illustrées par une cinématique de quelques minutes, l'archéologue se doit d'exprimer le processus qui l'a conduit à re-créer l'ouvrage, sa possible destruction par des événements et/ou par le temps.
Quoi de mieux que la 4D ? 

Partir d'un existant, le compléter en tenant compte des contraintes de construction et des matériaux de l'époque. Imaginer l'acheminement des matériaux, c'est finalement recréer un planning de travaux. Vérifier ses hypothèses, jouer les séquences, explorer des possibilités, proposer des variantes. Autant d'approche de travail que le ferait un constructeur ou un ingénieur méthode de nos jours.

La 4D offre un moyen d'investigation extraordinaire pour concevoir et mettre en oeuvre un travail minutieux tenant compte de nombreux paramètres. 

L'illustration visuelle (la cinématique 4D) est toujours pilotée par le planning. Les spécialistes des constructions d'antan y verront un instrument de vérification. Les scientifiques pousseront le luxe à calculer la durée de la tâche en fonction d'un nombre supposé d'ouvrier sur le chantier. 

Des questions légitimes - Des solutions techniques 

L'application de la 4D à travers le logiciel SYNCHRO n'est pas un exercice de style. La question nous a été posé par un spécialiste  pour le compte d'une Mission Archéologique.
La 4D comme approche de travail répondait à ses ambitions et le fait que ce soit le planning qui pilote la 3D a donné les moyens de jouer des scénarios.

La question s'est posée de savoir comment illustrer le processus temporelle quand les échelles de temps sont de l'ordre du siècle et non pas de la semaine ni du mois.
Certes les calendriers ne sont peut être pas adaptés mais les transpositions ne sont pas pour autant complexe.
En effet rien n'empêche de concevoir qu'une année représente un siècle.

Par ailleurs, la représentation d'un frise animée est possible de telle sorte que à mesure que les objets 3D apparaissent/.disparaissent ou se transforment, on peut aisément voir le temps défiler le temps sur la frise.
Il n'y a donc pas en soi de frein à la représentation du temps même si les échelles temporelles sont différentes de celles habituellement utilisée dans le domaine de la 4D contemporaines.

Gageons que les fouilles réalisées et celles à venir offriront de nouvelles mise à jour et permettront de progresser dans la modélisation des vestiges découvert pour pouvoir effectuer ce travail de re-création.

Lorsque l'antique se conjugue avec l'Innovation ...


La rédaction